Le référentiel IFS Food est en cours de révision. Deux ans seulement après la publication de l'IFS Food 7, la nouvelle version est dans les starting-blocks. Un projet a déjà été publié. L'IFS cite comme raisons de cette révision l'adaptation au nouveau Codex Alimentarius et la future norme ISO 22003-2 pour les normes de produits et de processus. Lisez la suite pour savoir quels changements vous pouvez attendre de la version 8 d'IFS Food.

La nouvelle version du référentiel IFS Food a été publiée en avril 2023. La période de transition de l'IFS Food 7 à l'IFS Food 8 débute le 1er octobre 2023. A partir du 1er janvier 2024, les audits IFS Food version 8 seront obligatoires. IFS cite l'alignement avec le nouveau Codex Alimentarius, les critères de référence de la Global Food Safety Initiative (GFSI 2020) et la prochaine norme ISO 22003-2 pour les nomes de produits e de processus comme raisons de la révision. Dans c qui suit, Marion Brust, auditeur principal senior DQS, vous donne un aperçu des modifications apportées à la nouvelle version.

Pour résumer : beaucoup de choses ont changé dans la nouvelle norme IFS Food. Notre auditeur s'est efforcé de garder l'article court, mais cela n'a pas été complètement possible. Après tout, nous ne voulons pas vous priver de points importants pour vous en tant qu'entreprise certifiée IFS.

Nous allons donc d'abord vous donner un aperçu des raisons de la révision. Ensuite dans la partie 2, les changements généraux les plus importants sont brièvement décrits. Ensuite, il s'agit de passer aux choses sérieuses : la norme elle-même. La partie 3 met en évidence les exigences révisées et les met en contexte. L'article se termine par le calendrier de la transition.

Table of Contents

Partie 1 : Raisons de la révision de l'IFS Food

Partie 2 : Les changements généraux les plus importants dans IFS Food 8

Partie 3 : Un aperçu de tous les changements importants

Partie 4 : Chronologie et transition

Partie 1 : Raisons de la révision de l'IFS Food

La norme IFS Food V8, tout comme les normes BRCGS Food 9 et FSSC Version 7 récemment révisées, vise à refléter les critères de référence de la Global Food Safety Initiative (GFSI 2020), la dernière révision des Principes généraux d'hygiène du Codex Alimentarius, ainsi que la norme ISO 22003-2.

De plus, la réglementation IFS Doctrine et les retours des parties prenantes ont été intégrées dans la nouvelle version 8. Une attention particulière a été portée lors de la révision à une formulation plus claire, plus simple et plus pratique.

Partie 2 : Les changements généraux les plus importants dans IFS Food 8

- La note B devient une déviation : conformité presque totale : 15 points, pour une exigence KO : 0 point

- Exigence KO : peut être noté avec A, B ou D (= KO), le score C ne sera plus possible.

- Pour les audits inopinés, le "statut Star" est attribué, celui-ci sera visible dans la base de données ainsi que sur le certificat.

- Les exigences d'audit sont désormais regroupées en 5 chapitres au lieu de 6 ; il y a 234 exigences par rapport aux 237 de la version 7, 5 de ces exigences sont nouvelles et 8 ont été combinées ou supprimées.

- Une Appellation d'Origine Protégée (AOP) ou une Indication Géographique Protégée (IGP) peut désormais être mentionnée sur le certificat.

- Le mot "audit" est à nouveau utilisé, "l'évaluation" est de l'histoire ancienne.

- Tout au long de la norme, des mots tels que "disponible", "sont en place" ou "mis en œuvre" sont remplacés par les trois termes connexes "documenté, mis en œuvre et maintenu"

- Dans tout le texte, les fréquences telles que "régulière" et "annuelle" sont remplacées par des périodes de temps exactes (12 mois, 3 mois)

- "La sécurité alimentaire et la qualité des produits" sont souvent remplacées par les 4 termes associés "la sécurité alimentaire, la qualité des produits, la légalité et l'authenticité".

Partie 3 : Un aperçu de tous les changements importants

NB : Les sections écrites dans le format standard représentent le texte original de la norme IFS Food 8. Les principaux changements de contenu sont indiqués en gras dans cet article. Les passages écrits en italique ont été rédigés par l'auditrice DQS Marion Brust et mettent les changements en contexte pour vous. L'ordre dans lequel les changements sont expliqués correspond à celui du référentiel IFS Food 8.

  1. Gouvernance et engagement 

1.1.1. La haute direction doit élaborer, mettre en œuvre et maintenir une politique d'entreprise, qui doit inclure, au minimum :

- la sécurité alimentaire, la qualité des produits, la légalité et l'authenticité

- l'orientation client

- la culture de la sécurité alimentaire

- la durabilité

Cette politique d'entreprise sera communiquée à tous les employés et déclinée en objectifs spécifiques pour les services concernés.

Les objectifs concernant la culture de la sécurité alimentaire doivent inclure, au minimum, la communication sur les politiques et les responsabilités en matière de sécurité alimentaire, la formation, les commentaires des employés sur les questions liées à la sécurité alimentaire et la mesure du rendement.

La nouveauté de cette exigence est la demande de prise en compte de la légalité, de l'authenticité et de la durabilité des produits pour qu'ils soient déjà inclus dans la politique de l'entreprise. De plus les quatre éléments de la culture de la sécurité alimentaire sont répertoriés, chacun d'eux doit avoir des objectifs assignés.

1.2.6. La direction générale doit s'assurer que l'organisme de certification est informé de tout changement susceptible d'affecter la capacité de l'entreprise à se conformer aux exigences de certification. Cela comprendra au minimum :

- tout changement de nom d'entité juridique

- tout changement d'implantation du site de production.

Pour les situations particulières suivantes :

- tout rappel de produit

- tout rappel et/ou retrait de produit décidé par les autorités pour des raisons de sécurité alimentaire et/ou de fraude alimentaire, 

- toute visite des autorités entraînant une action obligatoire liée à la sécurité alimentaire et/ou à la fraude alimentaire l'organisme de certification doit être informé dans les trois (3) jours ouvrables.  

Cette section précise à quel moment l'organisme de certification doit être informé suite à des plaintes des autorités.

1.3 (V7) L'orientation client a été déplacée vers le chapitre 4.1.1.

1.3.1. La haute direction doit s'assurer que le système de management de la sécurité sanitaire et de la qualité des aliments est passé  en revue. Cette activité sera planifiée sur une période de 12 mois et son exécution ne dépassera pas 15 mois. Ces examens doivent inclure, au minimum :

- un examen des objectifs et des politiques, y compris des éléments de la culture de la sécurité alimentaire

- les résultats des audits et inspections de sites

- commentaires positifs et négatifs des clients

- conformité des processus

- résultat de l'évaluation de la fraude alimentaire

résultat de l'évaluation de la défense alimentaire

- problèmes de conformité

- état des corrections et des actions correctives

- notifications des autorités.

Après des difficultés répétées dans le passé avec la disponibilité de la revue de direction complète, l'IFS a précisément défini la durée dans cette norme.

De plus, les évaluations de la fraude alimentaire et de la défense alimentaire sont explicitement répertoriées. Une nouvelle fonctionnalité est l'examen des problèmes de conformité, qui fait référence à la conformité légale.

2. Système de Management de la sécurité et de la qualité des aliments

2.1.2.1. Les enregistrements et les informations documentées doivent être lisibles, correctement remplis et authentiques. Ils doivent être maintenus de manière à interdire toute révision ou modification ultérieure. SI les enregistrements sont documentés électroniquement, un système doit être maintenu pour s'assurer que seul le personnel autorisé a accès pour créer ou modifier ces enregistrements (par exemple, protection par mot de passe).

Ici, quelque chose qui va de soi, en soi, a été inclus dans l'exigence. Les documents doivent être replis correctement.

2.3.4.1. Un organigramme doit être documenté et maintenu pour chaque produit ou groupe de produits, et pour toutes les variantes des processus et sous-processus (y compris le retravail et le retraitement). L'organigramme doit identifier chaque étape et chaque mesure de contrôle définies pour les CCP et les autres mesures de contrôle. Il est daté et, en cas de modification, mis à jour. 

il est clairement souligné que toutes les étapes du processus et chaque mesure de contrôle doivent être indiquées dans l diagramme de flux.

NOUVEAU : 2.3.11.1 Les procédures de validation, y compris la revalidation après toute modification pouvant avoir un impact sur la sécurité alimentaire, doivent être documentées, mises en œuvre et maintenues pour garantir que le plan HACCP est adapté pour contrôler efficacement les dangers identifiés.

La validation du plan HACCP, du Codex Alimentarius (version 2020) a été nouvellement incluse dans la norme. Remarque : Pour les plans HACCP déjà existants, des procédures de vérification exécutées et documentées en continu peuvent servir de preuve de validation.

2.3.12.1 Documentation et enregistrement liés au plan HACCP, par exemple :

- analyse de risque

-détermination des mesures de contrôle définies pour les CCP et autres mesures de contrôle

- détermination des limites critiques

- processus

- procédures

- résultats des mesures de contrôle définies pour les CCP et autres activités de surveillance des mesures de contrôle

- dossiers de formation du personnel en charge du suivi du CCP

- les écarts et non-conformités observés et les actions correctives mises en œuvre doivent être disponibles.

La liste des preuves a été élargie pour inclure la formation des personnes chargées du suivi des CCP et une distinction a également été faite entre déviation et non-conformité.

3. Gestion des ressources 

3.2.1. Les exigences fondées sur les risques relatives à l'hygiène personnelle doivent être documentées, mise en oeuvre et maintenues et doivent inclure au minimum, les domaines suivants :

- cheveux et barbes

- vêtements de protection (y compris leurs conditions d'utilisation dans les locaux du personnel)

- lavage, désinfection et hygiène des mains

- manger, boire, fumer/vapoter ou autre consommation de tabac

- mesures à prendre en cas de coupures ou écorchures cutanées

- ongles, bijoux, faux ongles/cils et effets personnels (y compris les médicaments)

- notification des maladies et affections infectieuses ayant un impact sur la sécurité alimentaire via une procédure de dépistage médical.

Les exigences ont été adaptées aux nouvelles pratiques coutumières ; avec cette version, les e-cigarettes ainsi que les faux ongles et cils doivent être inclus dans le cahier des charges d'hygiène personnelle.

3.2.3 Le respect des exigences d'hygiène personnelle doit être contrôlé à une fréquence basée sur les risques, mais au moins une fois tous les 3 mois. 

Il s'agit d'un durcissement important, nécessitant à la fois une analyse des risques et une révision au moins tous les 3 mois au lieu de régulièrement.

NOUVEAU 3.2.4 (remplace 3.4.8) : un programme basé sur les risques doit être mis en ouvre et maintenu pour contrôler l'efficacité de l'hygiène des main.

Cette exigence a été ajoutée récemment. Par conséquent, l'exigence 3.2.3 précédente ne fait pas référence à l'hygiène des mains mais à l'ensemble du concept d'hygiène personnelle.  L'hygiène des mains ne se limite pas au lavage des mains.

3.2.6 Les coupures et écorchures de la peau doivent être recouvertes d'un pansement/bandage qui ne doit pas présenter de risques de contamination. les pansements/bandages doivent être imperméables et de couleur différentes de la couleur du produit. Le cas échéant :

- les pansements/bandages doivent contenir une bande métallique

- des gants à usage unique doivent être portés

Ici, les exigences pour les pansements/bandages ont été étendues pour inclure l'absence de risque de contamination, ainsi que l'exigence d'un matériau imperméable.

3.3.1 Des programmes de formation et/ou d'instruction documentés doivent être mis en œuvre en ce qui concerne les exigences de produit et de processus et les besoins de formation des employés, en fonction de leur travail, et doivent inclure :

- contenus de formation

- fréquence d'entraînement

- les tâches des employés

- langues

- formateur/tuteur qualifié

- évaluation de l'efficacité de la formation.

En plus de l'exigence connue en 3.3.3 pour un processus d'efficacité de la formation, une évaluation de l'efficacité de la formation est attendue ici.

3.4.3 Les vestiaires doivent être situés de manière à permettre un accès direct aux zones où les produits alimentaires non emballés sont manipulés. Lorsque les infrastructures ne le permettent pas, des mesures alternatives doivent être mises en place et maintenues pour minimiser les risques de contamination des produits. Les vêtements d'extérieur et les vêtements de protection doivent être stockés séparément, sauf si des mesures alternatives sont mises en œuvre et maintenues pour prévenir les risques  de contamination.

Ici, il a été précisé que les mesures énumérées ne s'appliquent que lors de l'accès aux pièces avec des produits alimentaires non emballés. Cet ajout n'était pas disponible dans la version 7. 

4. Processus opérationnels

4.1.3 KO n°4 : Lorsqu'il existe des accords clients relatifs à :

- recette du produit (y compris les caractéristiques des matières premières)

- processus

- exigences technologiques

- plans de test et de surveillance

- emballage

- étiquetage

ceux-ci doivent être respectés.

Les exigences des clients concernant les plans de test et de surveillance ont été nouvellement incluses dans cette exigence KO. Le respect de celles-ci doit maintenant être démontré los de l'audit.

4.1.4 Conformément au exigences des clients, la direction générale doit informer ses clients concernés, dès que possible, de tout problème lié à la sécurité ou à la légalité des produits, y compris les écarts et les non-conformités identifiés par les autorités compétentes.

L'obligation de signaler les incidents a été renforcée en signalant également les écarts et pas seulement les non-conformités.

4.2.1.5 Lorsque des produits doivent être étiquetés et/ou promus avec une allégation ou lorsque certaines méthodes de traitement ou de production sont exclues, des mesures doivent être mises en œuvre pour démontrer la conformité à une telle déclaration.

Ici, le libellé a été changé d'une "procédure vérifiable" à la conformité à l'exigence. La conformité est également une nouvelle exigence dans la revue de direction.

4.3.1 Une procédure de développement ou de modification de produits et/ou de processus doit être documentée, mise en œuvre et maintenue et doit inclure , au minimum, une analyse des dangers et une évaluation des risques associés.

Une procédure documentée est maintenant requise pour le développement des produits.

4.3.3 Le processus de développement et/ou de modifications doit aboutir à des spécifications concernant la formulation, le remaniement, les matériaux d'emballage, les procédés de fabrication et se conformer à la sécurité alimentaire, à la qualité du produit, à la légalité, à l'authenticité et aux exigences des clients. Cela comprend  les essais en usine, les tests de produits et la surveillance des processus. La progression et les résultats du développement/ de la modification du produit doivent être enregistrés. 

Le développement de produits a été élargi pour inclure les retouches, les matériaux d'emballage ainsi que les exigences des clients et la surveillance des processus.

4.3.5 Les recommandations de préparation et/ou les instructions d'utilisation des produits alimentaires liées à la sécurité alimentaire et/ou à la qualité des produits doivent être validées et documentées.

Dans ce cas, les recommandations de préparation ne doivent être validées que si elles sont pertinentes pour la sécurité alimentaire ou la qualité du produit.

4.4 Achat

Les exigences 4.4.1-4.4.5 (V7) ont été recompilées sous les points 4.4.1-4.4.3 (V8) ; en termes de contenu, l'approche par les risques a été renforcée ; par exemple, seuls les services achetés qui ont un impact sur la sécurité sanitaire des aliments et la qualité des produits doivent être évalués.

4.5 Emballage du produit

Sur la base des risques et de l'utilisation prévue, les paramètres clés des matériaux d'emballage doivent être définis dans des spécifications détallées conformes à la législation pertinente en vigueur et aux autres dangers ou risques pertinents.

L'adéquation des matériaux d'emballage en contact avec les denrées alimentaires et l'existence de barrière(s) fonctionnelle(s) doivent être validées pour chaque produit concerné. Elle doit être surveillée et démontrée par des tests/analyses, par exemple :

- tests organoleptiques

- tests de stockage

- analyses chimiques

- résultats des tests de migration.

La validation de l'adéquation des matériaux d'emballage en plus de la surveillance est désormais incluse.

4.5.3 L'emballage et l'étiquetage utilisés doivent correspondre au produit emballé et doivent être conformes aux spécifications de produit convenues avec le client. Les informations d'étiquetage doivent être lisibles et indélébiles. Cela doit être surveillé et documenté au moins au début et à la fin d'un cycle de production ainsi qu'à chaque changement de produit.

Cette exigence a clarifié les exigences d'étiquetage ainsi que la fréquence de documentation du contrôle des emballages.

4.7.1 Toutes les zones extérieures de l'usine doivent être propres, rangées, conçues et entretenues de manière à prévenir la contamination. Lorsque le drainage naturel est insuffisant, un système de drainage approprié doit être installé.

Les espaces extérieurs doivent être conçus de manière à rendre la contamination impossible.

4.8.1 Le plan d'implantation doit être étendu pour inclure les "produits intermédiaires, y compris le post-traitement".

4.10.3 Les activités de nettoyage et de désinfection doivent être documentées et ces enregistrements  doivent être vérifiés par une personne responsable désignée dans l'entreprise.

Attention, nouveau : Un principe des 4 yeux est requis pour les protocoles de nettoyage.

4.10.7 Le plan d'échantillonnage pour vérifier l'efficacité des mesures de nettoyage et de désinfection doit désormais être basé sur le risque.

Nouveau : 4.12.3 Tous les produits chimiques présents sur e site doivent être adaptés à leur usage, étiquetés, stockés et manipulés de manière à ne pas poser de risques de contamination.

4.12.4 Lorsque des détecteurs de métaux et/ou d'autres corps étrangers sont requis, ils doivent être installés pour assurer une efficacité maximale de détection afin d'éviter un contamination ultérieure. Les détecteurs doivent être soumis à une maintenance pour éviter tout dysfonctionnement au moins une fois au cours d'une période de 12 mois, ou chaque fois que des changements importants se produisent.

Une nouvelle fonctionnalité es maintenance obligatoire des détecteurs de métaux et de corps étrangers tous les 12 mois.

4.12.5 La précision de tous les équipements et méthodes conçus pour détecter et/ou éliminer les matières étrangères doit être spécifié. Les tests de fonctionnalité de ces équipements et méthodes doivent être effectués à une fréquence basée sur les risques. En cas de dysfonctionnement ou de panne, l'impact sur les produits et les processus doit être évalué.

Au lieu de tests de fonctionnalité "réguliers", ceux-ci doivent désormais être effectués sur une base de risque. De plus, en cas de dysfonctionnement, ce ne sont pas les mesures correctives  qui doivent être documentées mais plutôt l'impact sur les produits et les processus qui doit être évalué.

4.16.2 Le plan de maintenance a été étendu aux locaux de stockage.

4.17.1 L'équipement doit être convenablement conçu et défini pour l'utilisation prévue. Avant la mise en service d'un nouvel équipement, la conformité avec la sécurité alimentaire, la qualité du produit, la légalité, l'authenticité et les exigences du client doit être validée.

La validation de la conformité des nouveaux équipements a été nouvellement incluse.

4.18.1 KO n°7 : Un système de traçabilité doit être documenté, mis en œuvre et maintenu pour permettre l'identification des lots de produits et leur relation avec les lots de matières premières, et les matériaux d'emballage en contact avec les aliments, et/ou les matériaux porteurs légaux et/ou informations sur la sécurité alimentaire pertinentes. Le système de traçabilité doit intégrer tous les enregistrements pertinents concernant :

- reçu

- traitement à toutes les étapes

- utilisation de retouches 

- distribution

La traçabilité doit être assurée et documentée jusqu'à la livraison au client.

Attention : cela signifie que les étiquettes ou suremballages pour les multipacks ou similaires doivent également être intégrés dans la traçabilité.

4.18.2 Le système de traçabilité, y compris le bilan massique, doit être testé au moins une fois au cours d'une période de 12 mois ou chaque fois que des changements importants se produisent. Les échantillons de test doivent refléter la complexité de la gamme de produits de l'entreprise. Les enregistrements d'essais doivent démontrer la traçabilité en amont et en aval (des produits livrés aux matières premières, et vice et versa).

Une nouvelle exigence est que pour les tests internes, un bilan massique doit être documenté.

4.19.1 Pour toutes les matières premières, une évaluation des risques doit être effectuée pour identifier les allergènes nécessitant une déclaration, y compris les contaminations croisées accidentelles ou techniquement inévitables d'allergènes et traces d'allergènes légalement déclarés. Ces informations doivent être disponibles et pertinentes pour le(s) pays de vente des produits finis et doivent être documentées et conservées pour toutes les matières premières. Une liste continuellement à jour de toutes les matières premières contenant des allergènes utilisées sur les lieux doit être maintenue. Celui-ci doit également identifier tous les mélanges et formules auxquels ces matières premières contenant des allergènes sont ajoutées.

Encore une fois, une approche basée sur les risques est requise ; en outre, le potentiel de contamination doit être pris en compte.

4.19.2 Dans les risques potentiels de contaminations croisées, "le personnel (y compris les sous-traitants et les visiteurs") a été ajouté.

4.21.2 (6.2 en V7) Une procédure et un plan de défense alimentaire doivent être documentés, mis en œuvre et maintenus pour identifier les menaces potentielles et définir des mesures de défense alimentaire. Cela comprendra, au minimum :

- exigences légales

- identification des domaines et/ou pratiques critiques et plotique d'accès par les employés

- visiteurs et entrepreneurs

- comment gérer les inspections externes et les visites règlementaires

- toute autre mesure de contrôle appropriée.

Le chapitre 6 de V7 a été intégré dans la norme V8 en tant que chapitre 4.21. La gestion des inspections externes e des visites règlementaires doit désormais être intégrée dans les instructions procédurales.

5. Mesures, analyses et améliorations

5.1.1 KO n°8 : Un programme d'audit interne efficace doit être documenté, mis en œuvre et maintenu et doit garantir, au minimum, que toutes les exigences de la normes IFS sont auditées. Cette activité sera planifiée sur une période de 12 mois et son exécution ne dépassera pas 15 mois. L'entreprise doit mettre en place une évaluation des risques dans le cadre de laquelle les activités essentielles à la sécurité alimentaire et à la qualité des produits doivent être auditées plus fréquemment.

Elle s'applique également aux emplacements de stockage hors site détenus ou loués par l'entreprise.

Attention : cela signifie que toutes les exigences doivent être auditées au moins tous les 12 mois (maximum 15 mois). les activités à risque accru doivent par conséquent être auditées plus qu'une fois par an.

5.1.3 Les audits internes doivent être documentés et les résultats communiqués à la haute direction et aux personnes responsables des activités concernées. Les conformités, écarts et non-conformités doivent être documentés  et communiqués aux personnes concernées.

Par rapport à la version 7, il est désormais également nécessaire de documenter les conformités ainsi que les écarts et les non-conformités en plus des actions correctives nécessaires. A l'avenir, les rapports d'audit devront contenir beaucoup plus d'informations sur l'audit effectué.

5.3.2 Les paramètres de processus (température, durée, pression, propriétés chimiques... ) qui sont essentiels pour assurer la sécurité sanitaire des aliments et la qualité du produit doivent être surveillés, enregistrés en continu et/ou à des intervalles appropriés et protégés contre tout accès et/ou modification non autorisés.

Cela signifie que les paramètres pertinents, par exemple dans les systèmes informatiques, doivent être protégés contre l'accès par des personnes non autorisées au moyen de mots de passe ou de connexion.

NOUVEAU 5.6.2 En fonction des risques, les critères du programme de surveillance environnementale doivent être documentés, mis en œuvre et maintenus.

5.6.5 Les résultats d'analyses doivent être évalués en temps opportun par du personnel compétent. Des corrections immédiates doivent être mises en œuvre pour tout résultat insatisfaisant. En fonction des risques et des exigences légales, la fréquence d'examen des résultats du plan de test et de surveillance doit être définie afin d'identifier les tendances. Lorsque des tendances insatisfaisantes sont identifiées, l'impact sur les processus et les produits ainsi que la nécessité d'actions doivent être évalués.

Cette exigence renforce la nécessité d'une évaluation rapide des résultats de l'enquête pour produire des analyses de tendance actualisées et pertinentes et leur évaluation. 

5.11.1 Une procédure de management des corrections et des actions correctives doit être documentée, mise en œuvre et maintenue pour l'enregistrement, l'analyse et la communication aux personnes concernées des écarts, des non-conformités et des produits non conformes, dans le but de fermer les écarts et/ou non-conformités et éviter les récidives via des actions correctives. Cela doit inclure une analyse des causes profondes, au moins pour les écarts et les non-conformités liés à la sécurité, la légalité, l'authenticité et/ou la récurrence des écarts et des non-conformités.

Ici, non seulement les corrections et la communication des faits sont nouvellement incluses, mais une analyse des causes profondes devient obligatoire pour certains cas.

NOUVEAU 5.11.2 Lorsque des écarts et des non-conformités sont identifiés, des corrections doivent être mises en œuvre.

Des corrections ont été ajoutées à la norme ici.

En principe, le glossaire (annexe 12) doit également être respecté, car des définitions clarifient certaines exigences normatives.

Le nouveau référentiel IFS Food Standard Version 8 est disponible en téléchargement sur le site internet de l'IFS.

Partie 4 : Chronologie et transition

A partir du 1er octobre 2023, la nouvelle norme V8 peut être auditée volontairement. La version 8 est obligatoire (sauf cas particuliers) à partir du 1er janvier 2024. En cas d'audits inopinés, les audits doivent être réalisés conformément à la version 8 si la fenêtre de temps commence le 1er octobre 2023 ou après.

DQS - Votre partenaire pour la certification IFS Food 8

DQS est un organisme de certification accrédité pour la norme IFS Food 8. Avec des auditeurs qualifiés partout dans le monde, nous sommes à votre disposition. Contactez-nous, nous serons heureux de discuter de vos plans !

 

Dipl.-Ing. Marion Brust

Après avoir étudié la technologie alimentaire et la biotechnologie à l'Université technique de Munich/Weihenstephan, Mme Burst a travaillé dans divers domaines du management des produits et de la qualité pour une entreprise alimentaire internationale. Dès 1992,  elle y suit une formation externe d'auditeur ISO 9001 ainsi que d'auditeur interne.

Depuis 20 ans, elle est agréée par DQS en tant qu'auditeur indépendant pour diverses normes de management de la qualité et de sécurité alimentaire. Elle est également auditrice pour PEFC-CoC et QMR d'un petit organisme de certification pour le bois et la forêt.

Auteur
Constanze Illner

Constanze Illner (elle/il) est responsable de la recherche et de la communication dans le domaine de la durabilité et de la sécurité alimentaire. À ce titre, elle suit tous les développements importants dans ce contexte et informe notre clientèle dans une newsletter mensuelle. Elle anime également la conférence annuelle Sustainability Heroes.

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